ASSE : la nouvelle salve de Gradel contre Romeyer et Caïazzo
Depuis hier, Max-Alain Gradel ne s’arrête plus. Vexé de voir son transfert à Bournemouth buter sur les exigences financières des Verts, l’ailier gauche de Saint-Étienne s’est lancé dans une véritable entreprise de démolition contre ses dirigeants dont le dernier chapitre est publié ce mardi matin par le quotidien L’Équipe. Les deux présidents, Roland Romeyer et Bernard Caïazzo, en prennent pour leur grade.
« L’automne dernier, ils m’ont demandé de prolonger afin que Saint-Étienne puisse récupérer quelque chose en fin de saison. Alors que je pouvais partir gratuitement après la CAN, j’ai accepté car c’est Saint-Étienne qui est venu me chercher en deuxième division anglaise il y a quatre ans. Quand on s’est serré la main avec le président Romeyer, il m’a dit : ” Promis, entre 3 et 4 millions d’euros, tu pars. Donc, c’était clair dans ma tête.
Mais quand je suis revenu de vacances fin juin et que j’ai revu mes dirigeants, ils m’ont dit : ” On n’a pas de remplaçant pour toi. Incroyable, non ? Puis ils ont ajouté : ” On ne pensait pas que tu allais réussir une saison comme ça et valoir plus de 3 ou 4 millions d’euros. S’ils se sont trompés, c’est leur problème.
Le président Caïazzo n’était pas là quand j’ai prolongé avec Romeyer et il demande 10 M€ ou rien pour mon transfert ? C’est vraiment n’importe quoi. Romeyer n’est quand même pas le cuisinier de l’ASSE. Ils se parlent entre eux ou quoi ? Ils prennent des décisions sans se concerter ? Caïazzo dit qu’il n’était pas au courant. Il ne faut pas me faire croire ça. Qu’ils arrêtent. »
” Arrêtez de me comparer avec Amavi ou Veretout
Gradel refuse par ailleurs que les autre joueurs de Ligue 1 ayant rejoint la Premier League pour des sommes élevées ne donnent une excuse aux décideurs de l’ASSE. Selon lui, sa situation est différente.
« Arrêtez de me comparer avec Amavi ou Veretout. Je n’ai pas 22 ans mais 28. Ma situation n’a donc rien à voir. Pareil avec Jordan Ayew. Lorient a investi 5 M€ sur lui et l’a fait jouer. Est-ce que ces joueurs avaient la promesse de leur président de les laisser partir à 3 ou 4 M€ ? Non, moi oui. Si le mien avait dit 10, 15, 20 M€, ce qui aurait prouvé la valeur et la confiance qu’ils m’accordaient, j’aurais fermé ma bouche. Mais là, respectez votre parole pour une fois. Respectez-moi. »
— guineetopsports