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Béa Diallo “Quand on voit les milliards qu’on met dans le football, j’ai envie de pleurer”

Entre Rêves de Gloire et Réalités Sociales : Le Dilemme du Football Guinéen à l’Aube de la CAN 2024

Le football, plus qu’un sport, est un miroir reflétant les complexités et les contradictions de nos sociétés. À l’approche de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2024, prévue en Côte d’Ivoire du 13 janvier au 11 février, la Guinée se trouve à un carrefour crucial, tiraillée entre la passion pour le ballon rond et les défis socio-économiques pressants. Le ministre de la jeunesse et des sports, Lansana Béa Diallo, a récemment exprimé ses préoccupations, mettant en lumière un débat qui dépasse largement les frontières du terrain.

Dans un contexte où le football guinéen est secoué par une crise interne, le ministre Diallo souligne l’urgence de trouver des solutions pour sortir de cette impasse. “Aujourd’hui, on un blocage”, dit-il, conscient de la nécessité de déminer la situation avec l’aide du gouvernement. Mais au-delà de la crise sportive, c’est un dilemme plus profond qui se dessine : celui de l’allocation des ressources dans un pays confronté à des besoins criants en matière de santé et d’éducation.

“Quand on voit les milliards qu’on met dans le football, j’ai envie de pleurer”, confie le ministre, évoquant le sort tragique des femmes qui meurent faute de soins médicaux adéquats et des enfants privés d’éducation. Ces mots résonnent comme un rappel douloureux des priorités parfois déroutantes d’une nation. Le football, vecteur d’espoir et de joie, se trouve ainsi au cœur d’un débat sur l’équilibre entre le divertissement et les impératifs sociaux.

Mais alors, comment concilier ces deux mondes ? Comment faire rêver les Guinéens par le sport tout en répondant aux urgences sociales ? Le ministre Diallo appelle à une prise de responsabilité collective, tant de la part des acteurs du football que du gouvernement et de la FIFA. “Nous ne voulons pas un autre blocage, on veut trouver une solution”, insiste-t-il, soulignant l’importance d’un processus électoral transparent et d’une sortie de crise.

La question se pose : est-il possible de trouver un équilibre harmonieux entre le soutien à l’équipe nationale et l’attention aux problèmes sociaux pressants ? Le ministre semble déterminé à ne pas laisser le Syli national sans soutien, tout en veillant à ce que les attentes de la population soient satisfaites. “Je veux leur donner le maximum de chances, qu’il n’y ait pas d’excuses”, affirme-t-il.

Cette situation en Guinée soulève une interrogation plus large sur le rôle du sport, en particulier du football, dans nos sociétés. Peut-on justifier de telles dépenses dans le sport alors que des besoins fondamentaux restent insatisfaits ? Le football, souvent considéré comme un facteur d’unité et de fierté nationale, peut-il aussi être un vecteur de prise de conscience et de changement social ?

Alors que la CAN 2024 se profile à l’horizon, le football guinéen se trouve à la croisée des chemins. Entre les rêves de gloire sur le terrain et les réalités sociales poignantes, le choix semble complexe. Mais une chose est certaine : le débat lancé par le ministre Diallo est un appel à une réflexion plus profonde sur les priorités et les valeurs de notre époque. Peut-être est-il temps de redéfinir ce que signifie vraiment gagner, tant sur le terrain que dans la vie des citoyens.

PAR GUINEETOPSPORTS.COM

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