FIFAgate : pourquoi Pierre Ménès ne voit pas Platini remplacer Blatter
Suite à la démission de Sepp Blatter de la présidence de la FIFA, Pierre Ménès a épluché toutes les pistes de ses possibles remplaçants.
” D’anciens joueurs, Luis Figo, Zico ou David Ginola, veulent retourner au combat. Mais si leurs chances sont nulles, leurs voix peuvent enfin permettre au jeu de prendre sa place. Le prince Ali, qui s’est diplomatiquement retiré après un premier tour réussi contre Blatter vendredi dernier, fait évidemment partie des favoris, indique le consultant de Canal+ dans sa chronique pour Direct Matin avant d’évoquer évidemment le cas Michel Platini. Platini, on ne parle que de lui et les médias français, trop contents de nous resservir le Platoche national, en font mieux qu’un favori : une évidence, un sauveur. Cet ultrachauvinisme, au fond assez sympathique, risque pourtant de se heurter à la réalité. Pour Platini, elle se résume en une phrase : est-il opportun, voire même dangereux, de quitter la présidence de l’UEFA pour briguer celle de la Fifa ? Sepp Blatter, qui avait peur de lui, avait décidé d’affaiblir l’Europe pour affaiblir Platini. Aujourd’hui, si les choses n’évoluent pas, on pourrait revoir un Mondial en Europe en 2026, soit vingt ans après la Coupe du monde en Allemagne. Impensable et anormal, lorsqu’on sait que c’est bel et bien l’Europe qui fait vivre le football mondial professionnel. Michel Platini en a-t-il envie ? Est-ce le bon choix ? L’ancien meneur des Bleus a reporté le congrès extraordinaire de l’UEFA pour prendre du recul. Il va falloir bien réfléchir et être efficace. Et surtout œuvrer pour tout ce que ces gens ont oublié depuis tant d’années pour s’en mettre plein les fouilles : le football ».
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