Mouctar Diakhaby a partagé son expérience sur le racisme avec les jeunes de l’académie du Valencia C.F.

Dans le vestiaire de l’académie du Valencia CF, un silence attentif enveloppe la pièce habituellement bercée par les cris de motivation et les éclats de joie. Les jeunes pousses du club, encore imprégnées de rêves de grandeur, sont suspendues aux lèvres de Mouctar Diakhaby. L’international guinéen, pilier de l’équipe première, est venu partager avec eux une leçon de vie qui dépasse les frontières du terrain : l’affrontement avec le racisme, ce spectre qui hante encore les stades de football.

Diakhaby, dont le nom résonne avec les échos de batailles menées aussi bien avec le ballon qu’avec les mots, s’est transformé en mentor le temps d’une rencontre éducative. Il parle avec une sincérité désarmante, évoquant ses propres expériences, les moments où la couleur de sa peau est devenue un sujet de discrimination plutôt qu’une simple caractéristique humaine. C’est une discussion qui se veut un pont entre générations, où le vécu d’un homme devient une boussole pour les jeunes talents qui l’écoutent avec une attention palpable.

Mais Diakhaby ne se contente pas de partager ses blessures. Il offre aussi des armes pour les combattre : la gestion de situations où la couleur de peau, l’origine ou la croyance deviennent des cibles. Il parle de la force de caractère, de la nécessité de se tenir droit face aux vents contraires de l’ignorance et de la haine. Avec la passion qui le caractérise sur le terrain, il aborde des sujets pertinents et actuels, allant de la manière de répondre à l’adversité, à l’importance de la solidarité et du soutien mutuel.

L’échange dépasse rapidement le cadre de l’anecdote personnelle. C’est une discussion sur les valeurs, sur l’importance de l’empathie et du respect mutuel. Diakhaby, en prenant le temps de s’asseoir avec ces jeunes, leur enseigne que le football est plus qu’un jeu, c’est un microcosme de la société, et chaque joueur, peu importe son âge ou son statut, a un rôle à jouer pour le rendre meilleur.

Alors que la session touche à sa fin, les jeunes de l’académie ne sont plus tout à fait les mêmes. Ils ont été touchés par les mots d’un homme qui a vu le pire de ce que le sport peut révéler chez certains, mais qui croit fermement en le meilleur de ce qu’il peut cultiver chez tous. Avec de tels échanges, le Valencia CF ne forge pas seulement des joueurs, mais des citoyens du monde, armés pour affronter non seulement les défenseurs adverses, mais aussi les défis d’un monde qui a encore bien des progrès à faire.