Petit Sory Dans sa famille il y avait deux Ibrahima Sory et tout naturellement le plus jeune est devenu Petit Sory.

Petit Sory
Dans sa famille il y avait deux Ibrahima Sory et tout naturellement le plus jeune est devenu Petit Sory. Au Jeux Olympiques de Mexico en 1968, il journaliste mexicain le surnomma « El Tigre »
En 1972, il remporta la Coupe d’Afrique des Clubs Champions avec le Hafia et il fut désigné meilleur Ailier droit d’Afrique.
En 1972, le Brésil qui avait gagné la Coupe du Monde en 1970 au Mexique, décida de fêter son indépendance en éclat. Inviter toutes les nations du foot dans un tournoi. Une équipe pour l’Océanie, une pour l’Afrique et toutes les grandes nations du Foot. A part deux ou trois équipes, tous les invités étaient là. Les journalistes baptisèrent le tournoi de Mini- Coupe du Monde.
Petit Sory, meilleur ailier droit d’Afrique et Maxime Camara, meilleur ailier gauche d’Afrique, furent naturellement dans la sélection Africaine. Pour être bref, le Brésil. Sans Pelé à la retraite, gagna ce tournoi. Par contre pour le classement par poste, Petit Sory fut classé devant Jairzigno, le mythique ailier droit du Brésil, comme meilleur ailier droit du monde.
1976, la Coupe d’Afrique des Nations, la Guinée arriva en final et fit match nul avec le Maroc un but partout. La Guinée avait un but d’avance et les Marocains égalisèrent dans les dernières minutes. Une coupe organisée sous forme de tournoi. Il fallait une victoire à la Guinée pour dépasser le Maroc en point, alors qu’un match nul suffisait pour le Maroc.
Le Maroc emporta la coupe. Le journal Afrique-Asie, mit en couverture l’équipe guinéenne avec le titre « Les vrais vainqueurs ». Cette méthode fut tellement décriée et même politisée que la CAF (Confédération Africaine de Football), changea de formule. Sacrée CAF.
Il aurait pu, comme tant d’autres du Hafia, signer un contrat professionnel car ils étaient sollicités, mais le régime guinéen ne l’acceptait pas. La plus grande récompense des anciens joueurs fut la distribution de motos. Ils jouaient pour la patrie avec les honneurs et presque rien financièrement. C’est pourquoi beaucoup d’entre eux sont morts dans la misère, je pèse bien mes mots.
C’est un plaisir pour moi de les honorer sans rien attendre en retour. Leur trophée pour PT Communications fut une grande surprise. Grand merci à eux.
Mon bonheur, c’est quand je vois leurs yeux brillés en recevant nos prix et mon cœur pleure quand ces légendes du Foot Africains disent « A part vous, beaucoup de gens ne s’intéressent pas à nous. Sacrée Guinée.
Paul Théa
— guineetopsports