RC Lens – EXCLU : les SMS de Mammadov envoyés à Martel
Antoine Kombouaré dresse le bilan d’une saison catastrophique et usante pour tout le monde au RC Lens. Et évoque le tandem Hafiz Mammadov – Gervais Martel.
Hafiz Mammadov, s’il vous invite à manger, irez-vous ?
Je ne réponds pas à ce genre de question. Mon président, je le répète, c’est Gervais Martel. Après, je veux bien comprendre qu’il ait des soucis financiers. Mais Mammadov, c’est l’affaire de Gervais Martel, pas la mienne. Cela dit, j’aurais bien aimé qu’il demande à Gervais, si c’était possible, de trouver une solution. Gervais y serait arrivé ou pas. Ça, c’est autre chose. Mais il aurait dû jouer carte sur table. Moi, j’ai vu les textos. Il a toujours dit à Gervais : “T’inquiètes pas, on va t’aider. Les sous sont partis”. Et puis, finalement, rien n’est jamais arrivé. Et Gervais est passé pour un menteur et s’est fait discréditer de partout. A part ça, je n’ai rien à lui dire. En revanche, il ne faut pas oublier non plus qu’il a quand même permis mon arrivée au club et qu’il a mis 25 M€. Ça nous avait permis d’exister en L2 puis d’accéder en L1. Mais sur cette saison, c’est vrai, il aurait pu évoquer plus tôt ses problèmes…
Et la DNCG ?
Moi aussi j’ai entendu les annonces. En tant que salarié, jusqu’au mois de janvier, la crainte était bien là. On se demandait si on allait finir la saison. C’était une difficulté supplémentaire à gérer pour les joueurs. Ça a beaucoup joué sur le mental du groupe. Tout le monde était inquiet. C’est donc la grande victoire de ce club ! Non seulement on a fini mais on n’a jamais eu aucun problème de versement des salaires par exemple.
Tout est venu des déclarations de Richard Olivier, le patron de la DNCG. Comment jugez-vous le fait qu’il se soit mis temporairement en réserve ?
Je ne juge pas ! Qui suis-je d’ailleurs pour juger, moi, Antoine Kombouaré, petit entraîneur de Lens ? Je ne porte pas de jugement sur les instances du foot, les dirigeants, le maire de la ville, les journalistes ou encore les supporters. Les seules personnes que je peux juger, ce sont les sportifs qui donnent leur avis sur tel ou tel club. Et c’est pour ça que j’ai réagi dernièrement, lorsqu’un sportif, un ancien joueur du RCL en plus, a dit qu’à Lens, ce serait mieux de repartir de zéro. Là, je dis que c’est très grave d’entendre ce genre de discours. C’est même une aberration. Ça me met en colère lorsque ça vient des gens de ma corporation.
Propos recueillis par notre correspondant à Lens, Benoît Dequevauviller
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