CAN 2015 : enfin, le succès populaire !
Pari réussi pour la Guinée équatoriale : les stades sont remplis. Pourtant, malgré les chiffres globaux du PNB par habitant, le niveau de vie n’y est pas des plus élevés.
L’exception qui confirme la règle
“Comme tout passionné de football, je regarde les matches à la télé et j’aime ce que je vois à travers les images”, se réjouit le sélectionneur de la Côte d’Ivoire, Hervé Renard, dont l’équipe joue au Nuevo Estadio de Malabo (15 000 places environ). Cette 30e édition est en réalité l’exception qui confirme la règle, tant l’un des points noirs des précédentes phases finales était de comptabiliser plus de sièges vides que de sièges occupés. En 2013, 8 000 personnes avaient assisté au quart de finale entre le Ghana et le Cap-Vert au Nelson Mandela Bay Stadium de Port Elizabeth dont la capacité flirte avec les 50 000 places.
La gratuité pour 40 000 défavorisés
Malgré une organisation sur le court terme, Obiang Nguema a eu la bonne idée de faire du tournoi une véritable fête populaire. Pour cela, le chef d’État a distribué 40 000 places pour une part de la population la plus défavorisée du pays. Dans sa chronique quotidienne sur Canal+, l’ancien international camerounais Joseph-Antoine Bell a indiqué qu’il espérait “que cela inspirera les organisateurs à l’avenir”. Cette CAN Guinée équatoriale 2015 pose donc l’équation suivante : compte tenu des spécificités du continent africain, faut-il absolument casser les prix pour attirer les foules ? Cette année, les places vont, selon les stades, de 1 000 à 10 000 francs CFA (1,5 à 15 euros), cela à Bata et à Malabo, les deux plus grandes enceintes, ou de 500 à 10 000 francs.
Quelques couacs quand même
Malgré tous ces bons points, tout n’est pas parfait. Lors des matches à Malabo, les supporteurs, surtout camerounais, ont circulé à travers les différents niveaux du stade pour rejoindre leurs compatriotes, donnant l’impression que la vente des tickets avait excédé la capacité du stade. À Bata, d’autres scènes, plus spectaculaires, ont perturbé les tests effectués par les équipes médicales de l’OMS à l’entrée du stade dans le cadre de la prévention à l’épidémie Ebola. Des affrontements ont opposé des supporteurs, furieux de ne pas pouvoir gagner leur stade, à des forces de police, à quelques minutes du coup d’envoi. La CAF a préféré ne pas extrapoler les faits en indiquant que cet incident était “minime”.
— guineetopsports