Football – CAN 2015 : la Côte d’Ivoire prend rendez-vous
Les Ivoiriens se qualifient pour leur 3e finale de Coupe d’Afrique en 8 ans après leur succès (3-1) en demi-finale contre la RD Congo.
La Côte d’Ivoire est en finale de la Coupe d’Afrique des nations pour la 4e fois de son histoire. Favoris de la demi-finale face à la RD Congo, les Ivoiriens ont tenu leur rang pour s’imposer non sans difficulté (3-1) au terme d’un match animé. Battus deux fois (2006, 2012) pour une victoire (1992), les Éléphants auront l’occasion dimanche prochain de remettre les choses à plat et de glaner ce titre tant attendu, mais jamais remporté par la génération Drogba.
Renard a trouvé sa formule
Le beau parcours des Ivoiriens met en lumière la relève instaurée par Sabri Lamouchi et poursuivie par Hervé Renard. Ce mercredi, le sélectionneur français avait choisi de s’appuyer sur le 3-4-3 qui avait fait ses preuves face au Cameroun puis contre l’Algérie. Son équipe, mélange de cadres expérimentés (les frères Touré, Gervinho, Tiéné) et de joueurs lancés dans le grand bain (Kanon, Bailly), a trouvé son équilibre au fil des matches.
Face à des Congolais loin d’être complexés, ils ont toutefois dû s’employer pour gagner leur sésame. Pas toujours dans la maîtrise, mais efficaces sur leurs occasions, ils ont pu compter sur leurs hommes forts, décisifs au bon moment. Dans un match au rythme haletant, c’est Yaya Touré qui a mis les siens sur la voie du succès avec un but sensationnel. Le capitaine ivoirien a expédié un missile des 18 mètres que Kidiaba n’a même pas vu passer (0-1, 20e). Une ouverture du score qui a confirmé l’efficacité clinique déjà entrevue face à l’Algérie. Car, jusqu’à cet instant, les Léopards faisaient mieux que jeu égal. Et c’est fort logiquement qu’ils ont été récompensés par l’égalisation rapide de Mbokani, qui a transformé un penalty concédé sur une main de Bailly (1-1, 24e).
Aurier en feu, Gbohouo décisif
La différence a fini par se faire au niveau individuel. Après Yaya Touré, c’est Gervinho qui a pris le relais pour guider les siens. L’ancien Lillois, qui venait de voir Zakuani dévier sa tête sur la barre (41e), n’a pas laissé passer sa deuxième occasion en convertissant en but un excellent décalage de Bony (1-2, 42e). Placés dans une position d’attente qui leur a parfaitement convenu, les Ivoiriens auraient tout de même pu connaître des heures plus compliquées si Gbohouo n’avait pas maintenu sa concentration devant Bokila (47e) puis Bolasie (54e). Et c’est sur un coup de pied arrêté, corde supplémentaire à leur arc, qu’ils ont pris un avantage définitif. Trouvé par un corner de Yaya Touré, Aurier a vu sa tête repoussée, mais Kanon a bien suivi pour donner de l’air à son équipe (1-3, 68e).
Un coup fatal au moral des Congolais. Moins saignants, ces derniers n’ont pas trouvé les ressources morales pour se relever et remettre suffisamment sous pression la défense adverse. Ils auraient même pu sombrer si Gervinho n’avait pas buté sur Kidiaba (89e). Leur épopée s’arrête là, mais le visage montré durant le tournoi, y compris lors de cette demi-finale, confirme le bon travail effectué ces dernières années.
La Côte d’Ivoire monte quant à elle en puissance dans ce tournoi, et au-delà de la forme de ses stars, c’est peut-être cette progression collective constante qui la place dans les meilleures conditions au moment d’aborder cette nouvelle finale. Avec cette fois l’espoir d’accrocher son nom au palmarès des vainqueurs.
— guineetopsports