G47 Boycott : La Réaction Mesurée de la Commission Électorale de la Feguifoot
Le football guinéen traverse actuellement une période de turbulence institutionnelle, marquée par l’annonce du boycott du Congrès Électif du comité exécutif de la fédération guinéenne de football (Feguifoot) par le G47, le groupe mené par le général Mathurin Bangoura. Ce mouvement soulève des interrogations cruciales quant à l’avenir de la gouvernance du football en Guinée, notamment à l’approche du congrès prévu le 6 janvier 2024.
Ce boycott, loin d’être un simple acte de protestation, est un symptôme de tensions plus profondes au sein de l’administration du football guinéen. Le G47 ne cache pas son mécontentement face à ce qu’il considère comme une partialité de la commission électorale de recours, allant jusqu’à menacer de demander sa dissolution.
Face à ces accusations et à cette atmosphère de méfiance, la réaction de la commission électorale est d’autant plus cruciale. Dans un entretien révélateur avec Africaguinee.com, Etienne LOUA, secrétaire de la Commission Électorale, a clairement défini les limites de leur rôle. Il souligne que la commission est uniquement responsable de l’organisation et de la supervision du processus électoral, se dissociant de toute responsabilité quant à la présence ou l’absence des électeurs lors du congrès.
La position de la commission électorale, bien que compréhensible dans le cadre de ses prérogatives officielles, laisse entrevoir un décalage entre les attentes des différents acteurs du football guinéen et les structures en place pour gérer ces crises. LOUA, tout en reconnaissant les préoccupations du G47 en tant que citoyen, maintient que la commission doit rester neutre et concentrée sur ses tâches administratives.
Ces déclarations surviennent dans un contexte où le camp du Général Mathurin Bangoura s’est exprimé avec véhémence contre la commission, l’accusant de complicité dans des manœuvres visant à écarter son leader. Ces accusations sont réfutées par LOUA, qui rappelle que les griefs relevés par le G47 concernent plutôt la commission de recours, et non la commission électorale elle-même.
Ce jeu de rôles et de responsabilités, dans un climat de méfiance et d’accusations, pose la question cruciale de la transparence et de la légitimité des instances dirigeantes du football guinéen. La situation actuelle, marquée par le boycott d’un groupe influent et les déclarations des différentes parties, est un baromètre de l’état actuel de la gouvernance du sport le plus populaire du pays.
Il est clair que pour avancer, une résolution de ces tensions est nécessaire. La Fédération Guinéenne de Football, ainsi que ses différentes commissions, doivent trouver un terrain d’entente pour garantir un processus électoral juste, transparent et accepté par tous. Ce n’est qu’à travers un dialogue constructif et une volonté de résoudre les problèmes de fond que le football guinéen pourra naviguer vers des eaux plus calmes.
En attendant, la communauté du football guinéen, les supporters, les joueurs et tous les acteurs impliqués observent avec attention le déroulement de cette crise. Ce qui se joue aujourd’hui dépasse le cadre d’une simple élection ; il s’agit de l’avenir du football guinéen, de sa gestion, et de sa capacité à surmonter ses divisions internes pour se concentrer sur le jeu qui passionne tant ses citoyens.
Dossier à suivre, en effet.
— guineetopsports