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CAN 2015 – Côte d’Ivoire – Max Gradel : « On veut toujours écrire l’histoire »

INTERVIEW. Buteur providentiel des Éléphants dans cette CAN, Max-Alain Gradel ambitionne de conduire la Côte d’Ivoire vers son 2e sacre continental.

Max-Alain Gradel, le vif attaquant de poche de Saint-Étienne (Ligue 1 française), fait, en ce moment, le bonheur des Éléphants de Côte d’Ivoire. Une sélection qu’il fréquente depuis 2011 et pour laquelle il a disputé 31 matches et inscrit 7 buts, dont les deux derniers (face au Mali et au Cameroun) en moins d’une semaine. Avant le quart de finale contre l’Algérie, Gradel, 27 ans, a choisi Le Point Afrique pour se confier.
 
Le Point Afrique : Max, avez-vous le souvenir d’avoir marqué en sélection deux buts aussi importants et aussi rapprochés ?
 
Max-Alain Gradel : Non, c’est une première dans ma carrière, et je me réjouis d’avoir aidé les Éléphants à se qualifier pour les quarts de finale de cette CAN. J’avais déjà été décisif avec la sélection en qualifications de CAN, mais je n’avais jamais marqué deux fois de suite comme ça dans un tournoi majeur.
 
Vos deux buts face au Mali (1-1) et au Cameroun (1-0) ont été inscrits au Nuevo Estadio de Malabo. C’est devenu votre jardin ?
 
(Il rigole.) Non, on ne peut pas dire que ce stade soit mon jardin. Je le découvre, je n’avais jamais joué en Guinée équatoriale . Mais j’y ai de bonnes sensations et j’ai vécu de belles émotions.
Justement, racontez-nous votre dernier but, fantastique, contre le Cameroun. Cette superbe frappe de 25 mètres qui libère et qualifie votre équipe pour les quarts de finale…
 
C’est un très joli but. J’ai les jambes, je suis en pleine confiance.  Je ne me suis donc pas posé de questions au moment d’armer ma frappe. C’est un but qui compte, car il nous rapporte la qualification. Un but qui m’a procuré une joie immense, une grande émotion, car c’était un vrai derby du continent africain. Et qu’il ne faut pas oublier qu’on avait perdu 4-1 à Yaoundé face au Cameroun lors de la phase éliminatoire de cette CAN. Une défaite que l’on n’a jamais digérée.
 
Avec l’élimination du Burkina Faso, vice-champion d’Afrique, du Mali (par tirage au sort), du Sénégal, du Cameroun, la Côte d’Ivoire fait désormais partie des favoris pour la victoire finale. Au même titre que l’Algérie, d’ailleurs, que vous rencontrez dimanche…
Non, nous ne sommes pas les favoris de ce match. Le favori, c’est l’Algérie. C’est l’équipe africaine la mieux classée par la Fifa. Nous, nous sommes une équipe en reconstruction. Nous avons perdu beaucoup de cadres et intégré beaucoup de jeunes. Mais nous avons de l’ambition.
 
L’ambition de remporter enfin une CAN ?
L’ambition de remporter une CAN qui nous échappe depuis trop longtemps maintenant. Comme à chaque fois que l’on a commencé une compétition, notre objectif est d’aller au bout.
 
Hervé Renard, qui a pris la succession de Sabri Lamouchi, a gagné la CAN 2012 avec la Zambie. Que vous apporte-t-il ?
 
C’est quelqu’un de vrai, qui est honnête. Il sait ce qu’il veut, il est très rigoureux dans le travail avec son staff, dans la préparation des matches. Il nous transmet son envie de gagner avec ses mots, et nous, on le suit.
 
Sur quels cadres Hervé Renard et le groupe s’appuient-ils désormais ?
 
Le leader, c’est Yaya Touré. Kolo, son frère, a lui aussi un comportement de cadre, mais le patron reste Yaya.
 
Un patron qui est un peu décrié au vu de ses performances. On a du mal à comprendre le décalage de niveau entre le Yaya Touré de City et celui de la Côte d’Ivoire…
 
Ce sont les observateurs ou les journalistes qui disent ou écrivent ça. Nous, à l’intérieur du groupe et sur le terrain, on sait quelle est son importance, quelle est son influence. Yaya, c’est le meilleur joueur du continent africain. Et rien que pour cela on a un immense respect pour lui. Vu son grand gabarit, Yaya a peut-être plus de difficultés que nous, les petits modèles, pour briller sur de courtes actions. Mais la CAN, c’est un mois de compétition et on sait tous que Yaya va monter en puissance, à son rythme. On n’est pas inquiets. Et puis il faut savoir qu’à City Yaya occupe un rôle offensif, tandis qu’en sélection il joue dans un rôle plus reculé . Avec nous, il effectue un travail de l’ombre mais tout aussi efficace.
 
Vous fréquentez les Éléphants depuis quatre ans maintenant. Quels joueurs vous ont fait grandir ?
 
Il y en a eu plusieurs. Tous les anciens de Drogba à Boka, en passant par Zokora, Romaric, Eboué, tous m’ont apporté quelque chose dans leur jeu, dans leur comportement. Au fil des années, grâce à eux, à leur contact, mon statut a changé. J’ai plus confiance en moi, en mon jeu. Tous ces joueurs qui sont partis depuis nous ont ouvert la voie, montré le chemin. On n’oublie pas ce qu’ils ont fait pour le pays. Ce sont eux qui nous ont qualifiés pour les CAN, pour les Coupes du monde. Ils ont placé la barre très haut, mais nous, derrière, on a envie de continuer. On a envie de gagner un trophée majeur. On veut toujours écrire l’histoire.
PAR GUINEETOPSPORTS.COM

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